Critique d'Annie Lellouch parue dans Vaucluse matin en juillet 2018 sur "Oui"
Une cellule, deux condamnés à mort, une atmosphère froide et glaciale... Dès les premières minutes, le public est plongé dans une geôle avec un ancien SA et un juif. Ils passent leur dernière nuit ensemble dans un camp nazi en 1941, avant leur exécution à l'aube. Ces hommes que tout oppose vont parler toute la nuiit... Le chemin qu'ils parcourent est fait d'avancées et de reculs, de colère et de panique, de doute, de violence physique. Un sujet tragique sur un fond d'optimisme. La hantise de l'autre dépasse le domaine religieux et se palpe dans les crises actuelles comme la peur de l'islam, des migrants, les manifs pour tous etc.
Une leçon d'humanité et de fraternité émouvante magnifiquement interprétée par Joël Abadie et William Malatrat. Gabriel Arout écrivait à propos de ce texte en 1971: "OUI est le mot le plus net, le plus franc, le plus clair de la langue humaine, peut-être aussi le plus tendre, assurément, le moins équivoque et le plus généreux..."